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Quelle équivalence entre certifications professionnelles françaises et européennes ? France compétences rend son rapport

Pour que les Européens puissent plus facilement effectuer des mobilités professionnelles au sein du continent, les pays européens travaillent à développer des moyens de comparer leurs différents diplômes et certifications. C’est dans ce contexte que France compétences rend un rapport qui établit les équivalences entre les diplômes et certifications professionnelles français et le cadre européen des certifications. Publié le 18 juin 2021, ce document retrace en outre tous les changements intervenus depuis dix ans en matière de certifications en France.

C’est depuis plus de deux décennies que les pays européens travaillent à unifier leurs informations en matière de certifications. Chaque pays intègre son cadre national de certifications (CNC) dans une plateforme centrale, le cadre européen des certifications (CEC). Objectif : permettre aux employeurs et aux actifs de comparer les certifications entre les pays et faciliter les démarches de mobilité professionnelle au sein de l’Union européenne.

Dans ce contexte, France compétences vient de publier un rapport de référencement destiné à établir les équivalences entre les diplômes et certifications professionnelles français et le cadre européen des certifications. Présenté à la Commission européenne le 23 février 2021 et rendu public le 18 juin, ce document a été élaboré en collaboration avec un groupe consultatif constitué d’experts nationaux auprès de la Commission européenne.

UN CADRE RÉFORMÉ

France compétences est tout d’abord remonté dix ans en arrière pour retracer l’évolution du cadre des certifications professionnelles en France. Les derniers changements datent de la loi « Avenir professionnel » du 5 septembre 2018 qui sont venus profondément remanier ce cadre dans les domaines de la formation professionnelle et de l’apprentissage. L’instance nationale détaille en outre les évolutions intervenues dans les champs de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

« Depuis le 1er janvier 2019, un effort constant est mené par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux, et plus généralement par l’ensemble des acteurs de la formation pour améliorer la transparence et la qualité du système et renforcer son adaptation aux évolutions du marché du travail afin d’augmenter l’appétence des actifs et futurs actifs à la formation », observe France compétences. « Le nouveau système de certification est aussi un socle sur lequel de nouvelles potentialités du système de formation vont pouvoir s’exprimer », poursuit l’instance nationale qui cite « le développement du passeport compétences adossé au compte personnel de formation », « une modularisation renforcée intégrant plus significativement la reconnaissance des acquis de l’expérience dans les parcours professionnels » et « la démarche qualité des actions de formation ».

UN LIEN CLAIR

À partir de cette analyse du cadre français, France compétences établit ensuite une équivalence avec le cadre européen. Le cadre français comme le cadre européen comportent huit niveaux de qualification qui se correspondent. L’instance nationale compare en outre les deux cadres en matière d’attendus pour chaque niveau, appelés « descripteurs » (savoir, savoir-faire, responsabilité et autonomie).

« Il existe un lien clair et démontrable entre les niveaux des certifications des cadres ou systèmes nationaux de certification et les descripteurs de niveaux du CEC », considère France compétences dans son rapport. « Désormais, les ministères et organismes certificateurs sont invités à mentionner sur les parchemins des certifications, le fait que le niveau de qualification octroyé l’est au titre à la fois du cadre national français et du cadre européen des certifications », précise l’instance nationale.